Construction d’un centre technique municipal – Concours non lauréat
Localisation : Grenoble, Isère (38)
Maître d’ouvrage : Ville de Grenoble
Type : Equipement technique
Date : 2024
Superficie : 3 900 m²
Coût des travaux : 10 200 000 € HT
Architectes associés : ARCHIPEL
Le projet s’inscrit dans le quartier Flaubert en plein renouvellement urbain, au cœur des sites industriels et techniques, avoisinant les logements et les grands boulevards et dialoguant avec le paysage lointain, celui des massifs. Le site est habité par des platanes remarquables, un patrimoine végétal à préserver.
En périphérie des arbres conservés, le bâti se déploie par un jeu de volumes :
Les volumes des ateliers décomposés en 2 bandes parallèles orientées nord/sud, sont en béton de terre et en pierres de réemploi. A l’intérieur, l’emploi de matériaux bois pour les revêtements muraux et sous face de toiture tels que l’OSB et les planches de réemploi confère une ambiance chaleureuse qualifiant un lieu de travail agréable. Les ateliers sont libres de poteaux ce qui permet une grande flexibilité entre les baies, équipées de portes sectionnelles déroulantes. De hautes impostes en polycarbonate génèrent lumière naturelle et ventilation par des ouvrants motorisés.
Le bâtiment principal offre une enceinte massive et robuste réalisée en béton de terre. En opposition à cette masse minérale, l’étage en structure bois s’avance en porte‐à‐faux sur la rue, offrant un parvis couvert. Les bureaux, vestiaires et espaces communs profitent de visuels dégagés sur le massif du Vercors et sur le houpier des platanes.
Le jeu des volumes décomposés coiffés par des toitures toutes en légèreté contribuent à réduire l’impact visuel de la construction. Ainsi la majorité des espaces et des ateliers s’ouvrent sur le cœur d’ilot protégé par les arbres. La vision proposée depuis la rue Jacquard est celle d’un équipement public de qualité et d’importance dont l’apparence est immuable.
Le projet est pensé pour le site et grâce à lui, en utilisant les matériaux extraits lors de la déconstruction des bâtiments existants : notamment de la pierre qui sera utilisée en parement et des tuiles concassées, utilisées en revêtements extérieur pour les stationnements. La proposition d’utiliser du réemploi s’étend pour intégrer des matériaux largement disponibles dans les plateformes locales, comme les planches de bois pour les revêtements intérieurs.
Le projet s’appuie aussi sur les ressources locales, des matériaux géo‐sourcés, comme la terre et les agrégats issus des carrières de Sassenage, à moins de 10km du site, pour la réalisation d’un béton de terre. Ce matériau a la particularité d’utiliser un mélange de terres locales non valorisées, peu adjuvanté avec du ciment bas carbone.


