Réalisation du nouveau siège métropolitain Grenoble – Alpes – Concours non lauréat
Architecte mandataire : OMA
Localisation : Grenoble, Isère (38)
Maître d’ouvrage : Grenoble Alpes Métropole
Type : Bâtiment d’activité
Date : 2020
Superficie : 15 000 m²
Coût des travaux : 49 000 000 € HT
La Métro, c’est un peu plus de 1 000 personnes indispensables à l’accomplissement de la vie de près de 450 000 habitants.
En ce temps de crise sanitaire, l’ensemble de la population française a pu se rendre compte de l’évidence : l’eau c’est la vie, les logements décents sont un droit, l’acheminement des énergies est essentiel et la gestion des déchets vitale. Finalement, c’est lorsqu’on en manque qu’on se rend compte de la nécessité de transports et d’espaces publics de qualité. Toutes ces compétences sont du ressort de la Métropole, de ses élus et agents.
« Nos (…) manutentionnaires, nos éboueurs, personnels (…) de nettoyage, nos fonctionnaires, (…) et élus locaux (…). Tous ont permis à la vie de continuer au fond. »
Adresse aux français du Président de la République E. Macron, 13 avril 2020
La Nouvelle Métro est un bâtiment unique et polyvalent conçu pour accueillir dans les meilleurs conditions les femmes et les hommes au service de la communauté d’agglomération Grenobloise. De par sa performance et son économie de moyens le bâtiment reflète l’ensemble des valeurs de Grenoble-Alpes-Métropole :
La Métro se connecte à la ville en trois dimensions. Sa grande esplanade traversante concentre l’ensemble des flux en un accès unique et protégé, constituant l’espace public le plus frais de la ville. Ce grand axe piéton affirme le parti-pris d’un projet généreux dédié aux grenoblois, il est propice aux loisirs et se diffuse dans la ville en connectant le Parc des Berges au Boulevard Jean Pain et active le Bastion transformé en café et lieu d’exposition patrimonial.
Le dégagement des niveaux bas constitue un don de la Métropole aux habitants. Les flux d’usagers s’écoulent librement dans une ville sans obstacle et positionnent la Métro au cœur d’un réseau de parcs, d’activités ainsi que d’un réseau administratif directement accessibles aux usagers.
La logique formelle est celle de la transformation douce d’une forme obsolète en une forme contemporaine adaptée à son contexte urbain et social. L’extension est formée par la prolongation de lignes héritées du Forum. En réactivant leur richesse formelle et conceptuelle, les grenoblois tirent parti d’un héritage respecté et par là même valorisent le patrimoine voisin de Cap Gemini.
Les performances énergétiques du bâtiment sont exemplaires et vont au-delà de l’obtention des labels PassivHaus et Enerphit, ce qui constitue déjà une prouesse pour un bâtiment de cette envergure soumis à de telles amplitudes climatiques. Le projet anticipe un futur aux exigences encore plus fortes et l’innovation dans les techniques mises en œuvre pour l’atteinte des performances sont plus élémentaires que technologiques. La façade en simple peau, les brise-soleil fixes en matériaux robustes et courants, l’absence d’appareil motorisé, constituent autant de systèmes économiques et durables dont la reproductibilité impose la Métro comme un exemple régional, national et international.
Les principes structurels ainsi que la simplicité des systèmes offrent une flexibilité maximale sur trois temporalités: le temps immédiat, adaptations pendant les études ; le temps court, modifications dans 1 à 10 ans ; le temps lointain, réversibilité dans plus de 10 ans.
Le confort de l’ensemble des usagers, est l’élément directeur dans les choix de conception. Le dessin innovant, lumineux et ergonomique des intérieurs est la conséquence d’une recherche minutieuse menée sur les usages contemporains d’un panel hétérogène d’utilisateurs. La façade performante sans obstruction aux vues spectaculaires sur les chaines alpines baigne les bureaux de lumière naturelle. Les parois vitrées donnant sur les larges circulations laissent la lumière pénétrer jusqu’en cœur de bâti. Les dimensions sont toutes issues d’un travail soigné sur l’ergonomie des postes de travail. Le choix de matériaux durables prend en compte la santé des usagers. Le bois, son aspect, son toucher, son odeur, est omniprésent dans le projet.
Enfin, les élus ont leur jardin suspendu, les agents leur terrasse plantée et l’ensemble des usagers se retrouvent sur la toiture-jardin de la cafétéria.
‘’Au bout de chaque rue, une montagne…’’
Marie-Henri Beyle dit Stendhal.
